SYMPHONIAQUE




REPRÉSENTATIONS :
le 9 et le 11 décembre à 20h30
le 12 décembre à 17h



Zoé

Zoé est chanteuse virtuose, auteure ironique, pianiste à 
ses meilleures heures, en quelque sorte comédienne et 
en tout cas bête de scène : 
lauréate de la Biennale de la chanson à 20 ans, 
emmenée dans les bagages de Maurane comme choriste, 
coup de cœur des Fancofolies de la Rochelle 2006, 
première signature « chanson » du label de Luc Besson (Tout va bien)… 
Ses spectacles laissent le souvenir d’un tourbillon fuschia 
et d’une « jolie blonde » qui rit de tout, surtout d’elle-même, 
pour mieux vous saisir, par surprise, d’une émotion décapée 
ou d’une envolée musicale.  
Ma cuisine intérieure, auto-vivisection d’une femme actuelle, 
a été présenté 150 fois en France, Belgique, Suisse 
et Canada (tournée 2006-2008).



Narcissique et profonde, multiple et unique, femme décalée ou fille modèle, impertinente et fleur-bleue, impudique ou intimiste, maîtrisée et délirante: il n’y a pas assez de contradictions pour décrire Zoé. Elle est « hors toute catégorie », puisque, très simplement, elle veut tout. Tout à la fois, tous les jours, à profusion, à en mourir…

Cette année, elle a pris un peu de recul : remis du désordre dans sa vie, écrit pas mal de textes, choisi les meilleurs, quitté l’un ou l’autre agent, déménagé deux fois, licencié son pianiste adoré - et donc repris son piano en mains - et reconsidéré sa vie cent fois déconsidérée. Décidément, elle n’est bien que sur scène. Elle y revient donc, avec un nouveau spectacle, plus mûr mais pas plus sage, plus musical mais non moins drôle: un nouveau paradoxe, jouissif sans aucun doute. Insomniaque et symphonique, voici Symphoniaque.


Symphoniaque

 Zoé. Elle est seule au piano.

Enfin ! Pas vraiment seule : il y a une pédale de loop, qu’elle actionne rageusement pour surmultiplier sa voix, quelques séquences musicales qu’elle injecte lorsqu’il faut absolument qu’elle se lève pour invectiver, danser, faire le pitre, ne plus penser à rien, et des ambiances électroniques qui enveloppent la scène comme une bulle.

Elle est dans sa bulle : une quinzaine de chansons, la plupart toutes fraîches, quelques textes dits sans ambages. Elle a beaucoup d’humour, un peu d’emphase au second degré, elle est toujours blonde et c’est la merde, elle a avalé trop de cachets. Elle voit sa vie dans un prisme : il est déformant, alors c’est plus drôle. Le monde grimace, elle fait la moue. Elle pense à des choses qu’elle devrait aimer plus fort : son public, sa grand-mère, sa toute petite fille, son mec, sa télé, son pays, sa vie. Elle n’y arrive pas, pas tout le temps, c’est pour ça qu’elle rigole. La seule chose qu’elle aime vraiment fort, sous toutes les formes et sans interruption, c’est la musique. Alors elle en joue, dans tous les styles : du classique, du rock, du répétitif, de l’électronique, du contempo, du romantique, du planant, quelque chose entre Nina Hagen et Bobby Mac Ferrin, Freddy Mercury, Juliette et Charlie Winston… Elle est dans sa tête, elle peut tout faire ! Aimer toutes les musiques, c’est vivre toutes les vies. Pas juste celle-là.

Symphoniaque est un seul en scène musical et filmique. Le film d’un univers intérieur où tout est surexposé, techniquement virtuose, musicalement éclectique, vocalement sophistiqué, pas juste pour « en jeter », mais simplement parce qu’elle peut le faire et qu’elle veut se dépasser en donnant tout ce qu’elle a, tout ce qu’elle est et a été. Un spectacle total à soi tout seul. C’est le rêve de Zoé, elle s’en octroie le droit, elle s’en donne les moyens : il y a une robe-décor, un piano préparé, des musiques libres – on l’a dit -, des ambiances cinématographiques, une présence drolatique, des textes décalés, et toutes sortes de surprises sous les sunlights.

Elle est seule au piano.
Enfin ! Pas vraiment seule. Ce qu’elle va porter seule en scène, Zoé ne le fait pas toute seule. Elle sait que pour sortir à découvert, il faut être drôlement bien entouré.
Pour les compositions et arrangements, elle travaille avec Jean-Luc Fafchamps : ce n’est pas nouveau mais pourquoi changer une formule qui marche ?
Pour les ambiances sonores et l’électronique, elle a fait appel à Guillaume Istace : elle lui a dressé la liste de tout ce qu’elle aime. Il en fait des sons et des rythmes.
Pour la mise en scène, elle a confié sa direction à Daphné d’Heur : ce n’est pas parce que c’est sa plus vieille amie qu’elle doit oublier que c’est la personne toute désignée.
Et puis, le jour J, il y aura, au son, Dominique Fournier (l’homme à tout faire de la cuisine intérieure), et Jérôme Dejean à la création lumières.
Derrière ceux-là, il y en a plein d’autres, complices d’un instant, donneurs occasionnels, professionnels hautement spécialisés, mercenaires amicaux : Jean-François Assy (cordes), Erwin Autrique (prises de son et mixages), Mircéa Vassiliu (fashion design), … etc.

La face cachée de Zoé comme retour aux sources, dans une grande envolée libératoire, c’est ça Symphoniaque. Orgiaque, aphrodisiaque, insomniaque mais tout de même un peu patraque.